24 septembre 2006

Approche préliminaire

L’occasion ne pouvait être plus belle, tel un oisillon qui attend sa sortie
de l’œuf, Orchea m’offre la possibilité de me dévoiler à vous.

Finalement ma « déambulation » à travers les chemins de la vie m’aura donné
l’opportunité de m’exprimer en milieu ami et continuer à tenter d’avancer
dans les dédales du futur.

Pour vous donner en quelques mots une ébauche de mon identité, j’ai répondu
présent il y a quelques jours à l’appel lancé par Orchea à la recherche de
Superman et après plusieurs lectures des critères et conditions ennonçées et
requises j’ai cru reconnaître quelques unes dans le profil, et voilà
qu’elle vous donne la possibilité aujourd’hui d’être nos témoins. D’être des
acteurs positifs à l’amorçage de cette prise de contact…Quoi de plus beau en
cette période de spiritualité renforcée.

Orchea est une fille pas comme les autres, elle lutte contre la médiocratie
et comme vous le savez elle ne se suffit pas « des queues de câpres » elle
veut le zest, la mousse de la crème, l’humus….Ceci est une chose bien
difficile de nos jours, des jours ou le matériel a enrobé l’esprit des gens
et ou les signes extérieurs de richesse l’ont emporté sur la profondeur, la
sérénité et l’harmonie sans sophistication.

Mon but dans la vie n’est pas l’accumulation de rendez vous tout azimut ni
l’extériorisation à outrance au point de fatiguer mon auditoire si même
l’abus du culte de la personnalité et de glorification, non ! Je laisse cela
à d’autres blogeurs qui excellent dans l’art, je passe seulement par là et
me réjouis de l’instant t et c’est déjà ça.

Sans prétendre rivaliser avec mes concitoyens lecteurs de ce blog, que sais
je potentiels soupirants peut être, j’ai l’orgueil de leur dire que je me
battrai tel un vaillant cavalier avec seule arme celle de jongler avec les
mots et ne conjuguer à la première personne que pour plaire à mon hotesse.

Des lectrices de ce blog, probablement un gotta intellectuel de la gente
féminine à l’esprit vif, actives et dynamiques je serai toujours à l’écoute
pour conseils et points de vues afin de débattre sur les approches qui
pourraient me rendre encore plus à la hauteur de la tache ou je me suis
empêtré.

Inouite

17 septembre 2006

L'invité de la mariée

Qu’elle est belle cette mariée aux mains couvertes de henné
Qu’elle est belle cette mariée habillée comme une poupée
Qu’elle est belle cette mariée maquillée comme une traînée
Qu’elle est belle cette mariée prête à se faire baiser et enculer

Ce mariage est nul à chier mais vous y avez été convié
Il faut maintenant simuler et faire croire à l'assemblée
Que vous êtes ravis d'y assister et l'attendiez depuis des années
Et que vous êtes l'invité le plus heureux pour la mariée

Dégustez sans dégueuler tous ces infects petits salés
Buvez un coup pour faire passer le goût amer de cette soirée
Regardez-la et souriez, n’oubliez pas que vous êtes filmés
Les regards sont aux aguets et les mémoires sont programmées

Faites de la place à la mariée qui peut à peine se déplacer
Regardez la se tortiller dans sa keswa… Quelle mocheté !
Appréciez la voix étriquée de ce chanteur de karaoké
Mais les critiques acidulées c'est pour l’after de la soirée

Applaudissez et déhanchez au son des rythmes endiablés
Ne restez surtout pas assis même si vous ne savez pas danser
Louez une robe, maquillez vous, faites une coiffure et dépensez
Mais sachez que quoi que vous fassiez vous serez vite oublié

Au final elle s'est mariée mais elle les aura bien gonflés
A ces centaines d'invités qui n'ont fait que se moquer
De cette mémorable soirée digne d'un prince héritier
Ou plutôt d'une employée épousant un ouvrier


Ne restera de cette soirée que toutes ces dettes impayées
Les critiques et les commérages des ménagères frustrées
La VHS démodée et les souvenirs lobotomisés
D’une chaude nuit de juillet d’on ne sait plus quelle année

10 septembre 2006

Besoin d'ailleurs

J’ai envie de partir.
Envie de faire du mal sans que ce soit mal.
Envie de tuer, de torturer, de faire souffrir.
Envie de sourire, de faire rire, de mourir de rire.
Envie de vivre sans conscience, de m’abrutir et de m’adonner à des plaisirs bestiaux.

J’ai envie d’un endroit où, en guise de bienvenue, des Orchidées multicolores se mettraient au garde à vous.
Les arbres, les fleurs, les insectes me parleraient, les animaux danseraient et les plantes se tortilleraient au gré du vent.

Je n’aurais plus à subir les cafés entre filles où chacune parlait de son parfait petit bonheur en croyant que tout le monde était content pour elle. Je n’aurais plus à m’enticher du rôle de l’amie qui se réduisait à un « Ah oui ? Félicitations » et à des sourires figés de Miss Languedoc-Roussillon.

Je plongerais mes doigts aux ongles fraîchement manucurés dans du sable chaud et j’entendrais le bruit lointain des enfants qui se chamaillent à propos d’une pelle ou d’un râteau.
Je marcherais, sans faire exprès, sur le château de sable qu’ils construisent depuis des heures et j’éprouverais cette jouissance en voyant une immense tristesse envahir leur visage pour les amadouer d’un simple sourire.

Je m’allongerais sur un hamac, les doigts de pied en éventail et siroterais des cocktails aux mille et une couleurs avec un parapluie en plastique fait par des enfants chinois maltraités dont je me foutrais éperdument.

Je chasserais et dévorerais tous les animaux sans me soucier de la chaîne alimentaire, je privilégierais les espèces en voie de disparition. Je les dépècerais impunément et me couvrirais de leur fourrure. J’éprouverais un malin plaisir à entendre les insectes et les lézards craquer sur le feu crépitant, noircir et devenir croustillants.

Je ressentirais l’adrénaline après avoir plongé, comme chaque matin, du Choco tom dans une tasse de lait bien chaud et l’avoir ressorti victorieusement juste avant qu’il ne se fracasse.

Je courrais nue dans la Nature et sentirais mon corps ferme répondre au moindre de mes mouvements et mes seins rebondir frénétiquement. Je voudrais alors voir Pedro* courir nu dans l’autre sens, le sexe pendant, afin de me perdre dans ses bras musclés.

Mon autre bonheur du matin serait de voir Pedro (le sexe toujours aussi pendant) en peignoir blanc lisant le journal du matin en buvant son jus d’orange maltaises fraîchement pressées et l’entendre dire « C’est malheureux tous ces morts » puis se tourner vers la page sport.

Dans un élan, je me casserais une noix de coco sur le crâne sans me faire mal et boirais son lait en le laissant voluptueusement couler sur mon corps bronzé.
Je surprendrais alors le regard plein de désir de Pedro (le sexe pendant de l’autre côté) en voyant cette scène et je ferais ma difficile en le laissant croire que j’ai juste besoin de tendresse.

Mon degré de désensibilisation sera tel que plus rien ne me préoccupera autant que ma petite personne. Ni la faim, ni la misère, ni les guerres, ni les catastrophes naturelles n’auront d’effet sur moi.

Les amies se réuniront autour d’un café sans moi, les hommes poursuivront leurs croisades en s’entretuant avec barbarie et les morts continueront à se faire manger par les vers… Moi, je serais enfin libre, car subir ce monde est le plus grands des fardeaux.

(*)Pedro est un mec indescriptible, mais crois-moi il est parfait !